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03 Jun

Vos révisions (fiches-méthode) du Bac. 2/2- à l'aide du cours...

Publié par philosophia47  - Catégories :  #Conseils du prof.

Vos révisions (fiches-méthode) du Bac. 2/2- à l'aide du cours...

Pour réviser votre Bac. à l'aide du cours (cf. Cours3 et Cours6), je vous propose de rédiger vos "fiches-méthode". Cela en reprenant et, peut être, en synthétisant (soit du "particulier" au "général"), et ou l'analyse des "parties" (paragraphes) des deux cours3 et 6, formant ainsi le "tout" de la Méthode philosophique de Terminale, enseignée cette année, bref.

Je vous propose donc de créer vos propres fiches- synthèse, ce qui vous permettra une bonne et complète révision, révision qu'il s'agira d’effectuer deux jours au moins avant l'examen du Baccalauréat philosophie. Vous pouvez reprendre la liste des textes qui vous a été remise (Liste pour l’oral du Bac.) et constituer, alors, selon ce modèle, une fiche par texte !

Exemple du texte choisi :

" Mais, quand les difficultés qui environnent toutes ces questions, laisseraient quelque lieu de disputer sur cette différence de l'homme et de l'animal, il y a une autre qualité très spécifique qui les distingue, et sur laquelle il ne peut y avoir de contestation, c'est la faculté de se perfectionner ; faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l'espèce, que dans l'individu, au lieu qu'un animal est, au bout de quelques mois, ce qu'il sera toute sa vie, et son espèce, au bout de mille ans, ce qu'elle était la première année de ces mille ans.2 Pourquoi l'homme seul est-il sujet à devenir imbécile ? N'est-ce point qu'il retourne ainsi dans son état primitif, et que, tandis que la Bête, qui n'a rien acquis et qui n'a rien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l'homme reperdant par la vieillesse ou d'autres accidents, tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que la Bête même ? 3Il serait triste pour nous d'être forcés de convenir, que cette faculté distinctive, et presque illimitée est la source de tous les malheurs de l'homme ; que c'est elle qui le tire à force de temps, de cette condition originaire, dans laquelle il coulerait des jours tranquilles et innocents ; que c'est elle, qui faisant éclore avec les siècles ses lumières et ses erreurs, ses vices et ses vertus le rend à la longue le tyran de lui-même et de la Nature."

Jean-Jacques ROUSSEAU, in « Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes » (1755).

Pour cela, deux fiches au moins doivent être créées ; la première pour l’épreuve dite de « l’explication d’un texte philosophique », la seconde relative à la dissertation philosophique. Commençons par la : Fiche-synthèse de l’explication d’un texte philosophique.

Avec "les 6 conseils du professeur xavier".

Alpha. Lecture des trois sujets proposés (5 à 7’ en tout) et décision quant au choix du sujet. Renseigner sur la copie d’examen, nom, prénom, etc. et surtout le sujet choisi. Exemple : «Sujet n°3 : Explication de texte d’un extrait de la « République » de Platon » ou « Sujet n°3 : Explication de texte d’un extrait de « La lettre à Ménécée » d’Epicure ».

Ici, enfin, avec notre exemple et le texte de Rousseau :

«Sujet n°3 : Explication de texte d’un extrait de « Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes » de J.-J. Rousseau.

Bêta. Lecture lente du texte (seconde, après le choix), le surligneur en main (dégager les mots clef (tout ce qui vous semble important) et trouver la Thèse (souvent en début ou à la fin du texte) ; par exemple chez Rousseau (dans son second discours :

la Thèse est « la perfectibilité –la faculté de se perfectionner (culture) de l’homme ») et le dualisme nature-culture, l’innée et l’acquis, etc.

Noter ensuite les idées qui vous viennent (pas de longue phrase surtout, de verbiage inutile, c’est le brouillon et la période consacrée à l’analyse, à l’étude du sujet) (noms d’auteurs (Platon ici) pouvant servir à l’illustration, les synonymes, corrélats et négation en suivant, le présupposé qu’il s’agira de mettre en tension, de dépasser en suivant, etc.).

Quoiqu’il en soit, les exemples choisis, et représentant la PERTINENCE de votre copie, le seront seulement pour illustrer et aucunement pour se substituer à une idée. Ils pourront être d’ordre artistique (cinéma), historique (période hellénique ou seconde guerre mondiale où la folie destructrice de l'homme s'est une nouvelle fois déchaînée...), littéraire (Ici, avec Platon, Tolkien ou Sartre) ou encore scientifique (héliocentrisme et géocentrisme chez Galilée pour montrer le progrès) et plus rarement de l’ordre de l’actualité (attention, mieux vaudra éviter de traiter à chaud l'actualité, dont on a, finalement, peu d'informations et, en tout cas peu de recul). En tout cas, ils seront le plus clairs possibles.

Gamma. Noter sur le brouillon un moyen mnémotechnique, de sorte de ne rien oublier dans votre étude du sujet et celui, par exemple, selon lequel il suffira ensuite de renseigner pour chaque lettre du « T.N.T.P.P.E. » ce à quoi elles correspondent. Par exemple :

T.N.T.P.P.E. comme :

Thèse de l’auteur : la perfectibilité de l’Homme pour Rousseau ;

Nature du texte : texte-thèse-alternatif entre la thèse et une contradiction sur le principe de régression de l’homme (son retour à l’état de nature en l’occurrence);

Thème : l’état de nature (innée) de l’Homme et la Culture (acquis) en opposition à la « bête » (instinct);

Problématique : problème entre le progrès réalisé (le concept de Rousseau de perfectibilité) et ce qu’il en fait ;

Plan : deux ou trois parties énonçant la thèse, la contradiction puis la conclusion et le retour à la thèse ;

Enjeu : l’homme doit s’éduquer afin de pallier ses insuffisances.

Par exemple, pour S-N-T : Situation – Nature – Thème : Reprenons cet exemple. Il s’agit d’un court extrait d’un texte de ROUSSEAU (second discours) qui propose une définition de l’homme et donc le thème est celui de l’Homme, de la nature humaine et de la culture, de la différence entre l’homme et la « bête » (dans le texte). C’est donc à la fois un texte-thèse autour duquel tout le texte s’organise, se déploie, mais également un texte-alternatif à partir duquel Rousseau va donc alterner entre l’idée principale (la thèse) et un second point de vue, plus polémique cette fois, et une opposition qui est, plus loin dans le texte, abordée par une question et celle que pose l’auteur lorsqu’il nous demande « Pourquoi l'homme seul est-il sujet à devenir imbécile ?».

Rédiger alors au brouillon une première problématique possible, une hypothétique problématique (Quel est le problème ? Pourquoi ?

En se servant de la thèse de l’auteur. Par exemple, avec « la perfectibilité » :

Si l’homme possède la qualité de se perfectionner, pour autant sa culture lui permet-il d’être meilleur, d’être un être moral ? Si il est capable de perfectionnement, pourquoi alors ne parvient-il pas à se dresser, à l’élever par delà la bête ? » En somme, comment se fait-il que l’homme, alors qu’il semble capable du meilleur, s’évertue à retomber dans ses errements ? Le progrès de l’homme le rend-il meilleur ? Suffit-il à l'homme de progresser dans sa technique, par la techno-science pour s'améliorer ? Vit-il mieux en améliorant son milieu, son cadre de vie ou, au contraire perd-il de vue l'essentiel ? Qu'en est-il alors de l'essentiel pour l'homme, sa nature ou sa culture ? Doit-il ou peut-il s'améliorer en cherchant à conjuguer les deux qualités, sa nature et sa culture ? Sont-elles indissociables ? etc...

Delta. Trouver la cohérence du texte, ses différents mouvements, son articulation, etc. En somme, pourquoi a-t-il été écrit ? Que veut nous dire l’auteur ? (démontrer, récuser, soutenir, défendre quelque chose ou quelqu’un, une idée, un concept, un principe ou une thèse, tout à la fois, etc.).

En suivant, noter quelques mots-idées, toujours au brouillon, et servant plus tard d’illustrations qu’il s’agit ici de repérer et, ensuite, de décider lesquelles parmi elles seront sélectionnées et celles qui seront abandonnées. On pourrait en effet très bien imaginer, par exemple, parler dans la première partie du « Mythe de Prométhée » (Platon, in « Protagoras ») pour définir la qualité de l’homme dans sa différenciation d’avec les autres animaux ; ou encore, dans la deuxième du «Mythe de Gygès » dans la « République » livre II, etc. Mais aussi, pourquoi pas de celui de « l’allégorie de la caverne », toujours de Platon mais, cette fois, au livre VII de la « République » et dont on pourra se servir pour dire que l’homme, selon Rousseau est « le tyran de lui-même et de la Nature » à la fin du texte, etc.

Et donc, en suivant, à partir de la compréhension du texte, de sa structure interne, c’est-à-dire de son articulation, de ses mouvements (les moments du texte) tel que nous venons de le voir, commencer à élaborer le PLAN ! Par exemple, et toujours à partir du texte de Rousseau, deux ou trois parties peuvent être déterminées :

1re partie : du début « Mais, quand les difficultés (…) jusqu’à a première année de ces mille ans. » : c’est l’idée principale, la thèse de l’auteur : Rousseau annonce sa thèse et la justifie.

2 ème partie : de la ligne 6 et « Pourquoi l'homme seul est-il sujet à devenir imbécile (…) jusqu’à la ligne 9 et « retombe ainsi plus bas que la Bête même ? ». Rousseau nous interroge et oppose celle-ci à une contradiction.

3 ème partie : de la ligne 9 et « Il serait triste (…) jusqu’à la fin du texte. Rousseau justifie cette contraction en la mettant en perspective, pour nous donner à la dépasser.

Epsilon. L’enjeu ou les enjeux, moment essentiel de l’introduction s’il en est, car donnant corps à l’explication du texte, doivent être abordés, en suivant, soit après avoir donné la thèse, soit avant ou en suivant l’annonce du plan. L’enjeu est, avec la problématique, ce qui prouve au lecteur la bonne compréhension du texte. C’est aussi ce qui ouvre sur l’implicite et ce que l’auteur pense, veut dire, veut exprimer au travers de son texte. On le comprend alors aisément, c’est ce qui est l’essentiel de la pensée philosophique de l’auteur, et c’est donc aussi la raison pour laquelle, tout comme pour la problématique, ce sur quoi il convient d’éviter de trop en dire dès l’introduction. L’enjeu est souvent multiple, toujours philosophique et, parfois politique, économique, culturel, moral, scientifique, etc. Il peut être alors de bon aloi de terminer l’introduction en formulant une courte phrase. Par exemple, ici, pour le texte qui nous occupe, « Le questionnement de Rousseau, de portée philosophique (et ontologique) nous interroge sur l’hypothèse selon laquelle l’homme, fort de sa perfectibilité, doit se considérer non seulement tel qu’il est, mais peut être et surtout tel qu’il devrait être... ».

Vos révisions (fiches-méthode) du Bac. 2/2- à l'aide du cours...
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